Présentation Administrative
Histoire Du Syndicat
Les grandes plaines alluviales fertiles des Alpilles et des Baux permettent depuis des décennies une agriculture commerciale qui nourrit bien au-delà de la région PACA. Les nombreux vergers et serres sont alimentés par un réseau de plusieurs centaines de kilomètres de canaux d’irrigation pendant la longue saison sèche méditerranéenne. Pourvu d’une faible altitude, les eaux de colature rhodaniennes et les précipitations abondantes saisonnières peinent souvent à s’évacuer vers la mer, condamnant jusqu’à l’aune du 18e siècle ces territoires à des épisodes d’inondations catastrophiques, suivi de longues périodes de ressuyage. Dès son rattachement au royaume de France au 16e siècle, les premiers grands canaux d’évacuations des eaux de surface virent le jour, permettant l’assèchement des grands marais du delta rhodanien, pérennisant les cultures de vignes, de fruits et de légumes, fierté aujourd’hui de notre territoire.
Les événements pluvio-orageux particulièrement intenses du mois de décembre 2003 et les inondations qui s’ensuivirent, ont confirmé l’importance des ouvrages principaux du Vigueirat et de la Vallée des Baux dans la gestion du risque inondation et le ressuyage des plaines du fait de la liaison géographique et hydraulique qu’il existe avec les événements du bassin versant rhodanien.
La surveillance des ouvrages de régulations et d’assainissement du bassin versant du Vigueirat est sous la responsabilité d’associations syndicales de propriétaires dont les moyens financiers permettent tout au plus d’assurer l’entretien superficielle des digues délaissant ainsi les investissements lourds de réhabilitation ou de mise en sécurité pérenne. Sur ces bassins du Vigueirat et du marais des Baux, le besoin de prise en charge par la collectivité publique était donc urgent et impératif. C’est la raison pour laquelle, afin de garantir la pérennité des ressources de fonctionnement de l’établissement public gestionnaire, une structure de type syndicat intercommunal a été créée sous l’impulsion du sous-préfet d’Arles Jean-Luc FABRE par arrêté du 24 janvier 2005.
Les réseaux d’irrigation sont décisifs pour la pérennité de l’économie agricole de notre territoire, mais sans un réseau d’assainissement en bon état, une quantité importante des terres aujourd’hui cultivables se retrouveront de nouveau dans un état marécageux, aggravant le risque inondation pour les populations, et favorisant la remontée de la salinité vers les terres cultivées.